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10 mars 2014 à 11:01

Match de légende

France-Brésil (1-0) - Quart de finale de Coupe du monde – 2006

La dissolution du Brésil

La java bleue a pris le dessus sur la samba. De Guadalajara à Francfort en passant par Saint-Denis, la France est décidément l'anti-mythe le plus efficace contre la seleçao...
Passé le stade de l'euphorie immédiate, puis celui du "On a sorti le Brésil et la nouvelle résonne dans le monde entier à l'heure qu'il est", il reste difficile de prendre la mesure de ce match – lourds des symboles d'un France-Brésil et affublé d'étiquettes comme "troisième victoire consécutive en Coupe du monde".
En battant l'Espagne, les Bleus n'avaient pas sauvé leur compétition, ils s'étaient placés sur une trajectoire qui balaierait les tenants du titre. La demi-finale n'est pas une fin en soi, mais ils ont d'ores et déjà redonné à la France un statut de grande sélection nationale que certains croyaient déjà perdu après les mirages de 1998 et 2000. Que les cadres de ce groupe, pour la plupart ex-champions du monde, aient brillé à Frankfort montre l'exploit accompli: celui d'avoir renoué le lien avec la belle histoire en prenant leur revanche sur 2002 et 2004. Pour nous autres, le vertige n'en est que plus délicieux.
La nalyse

Pour carrée que fut cette victoire, il est difficile de lui donner des explications rationnelles. Comment expliquer la disparition du Brésil, sans recourir à l'alternative "Il a été complètement nul" / "La France a été trop forte"? Car ce n'est pas tant avec des interventions défensives implacables que par un positionnement et un travail impeccables que les Bleus ont neutralisé leurs adversaires, au point que ceux-ci parurent hypnotisés, fatigués au bout d'un quart d'heure, privés d'imagination, à peu près incapables de réussir un dribble et de se créer des occasions de but... Ce spectacle surréaliste en serait presque devenu inquiétant, car si l'on s'attendait à ce qu'aucune des deux équipes ne prenne véritablement le jeu à sa charge, on ne s'attendait pas à un tel attentisme (ou à une telle impuissance) de la part des champions du monde.
Une force tranquille
L'inquiétude a d'ailleurs moins procédé des rares tentatives jaunes que du constat que les Bleus, peu avant l'heure de jeu, n'avaient pas encore concrétisé leur emprise et restaient donc à la merci d'un éclair des génies d'en face. Mais le fameux "bloc" – qui établit une continuité évidente avec 1998 – semblait à l'épreuve des balles. La cohésion française a été remarquable, non seulement pour bloquer les avancées adverses, mais aussi pour aller ensemble vers l'avant, privant complètement les Auriverde d'espaces tout en continuant de les solliciter sur le plan défensif grâce à une justesse technique remarquable.
Le contraste le plus fort a justement résidé dans la constante disponibilité des uns, quand les autres manquaient cruellement de solutions: la circulation de balle brésilienne a été aussi stérile que celle des Espagnols mardi dernier.

Contrairement au premier tour, les Français ont semblé avoir toujours un temps d’avance sur les ballons, ce qui a permis de gagner une quantité astronomique de duels. En maîtrisant leur jeu de passe, ils ont aussi prouvé leur supériorité technique... Au point que l'on n'aurait pas eu peur une seule seconde si les noms n'avaient pas été brésiliens en face.
Des miettes aux Brésiliens
Rarement en effet les rares accélérations du milieu de terrain ont débouché sur des ouvertures probantes pour Ronaldo et Ronaldinho, toujours cernés et serrés de près pour les empêcher de se retourner. La plupart du temps axiales, les attaques ont sombré dans le carré Gallas-Thuram-Vieira-Makelele, tandis que les côtés étaient bien bloqués par les duos Sagnol-Ribéry et Abidal-Malouda. Comme les techniciens brésiliens ont également péché sur des coups de pied arrêtés très mal exploités et ont été aculés à de mauvais choix dans l'entrejeu, il ne leur est pas resté grand chose pour espérer…
La configuration offensive de la sélection reste certes un peu énigmatique: les occasions ne sont pas légion et Henry ne se met pas en valeur dans le jeu en dépit de sa position préférentielle, mais l'efficacité est au rendez-vous des rencontres à élimination directe, à l'image de coups de pied arrêtés bien exploités. Et pourquoi ne pas croire que le prochain match, comme les précédents, manifestera de nouveaux progrès individuels et collectifs.

Le jeu français ne prêche donc pas la flamboyance, mais repose plutôt sur une détermination née des difficultés et sur une solidité défensive de nouveau démontrée. Ces deux victoires inscrivent aussi les Bleus dans un élan particulièrement intéressant: non seulement leur progression physique est évidente, mais la confiance acquise en chemin, alliée à l'expérience et à la certitude qu'aucun excès de confiance ne peut atteindre ce groupe, fait un sacré viatique pour les échéances à venir…
Les gars

Barthez avait prévenu qu’il n’essaierait pas de capter le ballon. Il s’est donc appliqué à le boxer dans des pieds français plutôt que brésiliens. Il reste le gardien qui aura eu le moins d’arrêts à effectuer pendant ce Mondial, même après avoir rencontré deux des équipes les plus offensives du monde.

Ca en dit long sur la qualité d'une défense dans laquelle Sagnol ne dépare pas. Défendant presque toujours debout et remportant une grosse majorité de duels (arrachant notamment la balle dans les pieds de ses adversaires), il sait aussi suppléer sa défense centrale de la tête. Indéniablement un des piliers de l’équipe. Thuram a lui aussi été proche de la perfection. Ne laissant pas un millimètre de liberté à Ronaldo, il a grandement contribué à l’absence de tir cadré avant la 90e minute et ses nombreuses montées ont contribué à inquiéter la défense brésilienne. Gallas a dû couvrir une zone très étendue entre l’axe et la ligne de touche côté gauche, où les Auriverde ont beaucoup insisté. Sa parfaite entente avec Abidal a permis l’extinction totale de Cafu et Kaka. Le latéral lyonnais s’est démultiplié pour être au four et au moulin, en combinant un maximum avec les partenaires qui se trouvaient dans sa zone, laquelle s’étendait dans la longueur d’un point de corner à un autre.

Les mots vont finir par manquer pour qualifier la prestation de Vieira et Makelele. À eux deux, ils abattent autant de travail que Deschamps, Petit et Karembeu. Ils se sont enfin réparti les tâches défensives et offensives, et font preuve d’une technique largement au dessus de la moyenne des n°6 classiques. Vieira a su utiliser le ballon en phase d’attaque, alors que Makelele a semblé surpris d’avoir aussi souvent l’occasion de porter le ballon devant – y compris avec des dribbles pour éliminer le premier rideau – sans perdre la lucidité de laisser ensuite les manettes aux vrais meneurs.

Si Cafu a fini par devoir sortir prématurément, on le doit beaucoup à Malouda, à cause duquel le capitaine de la Seleçao a très vite fait son âge. Il devient difficile de reprocher au Lyonnais d’être peu décisif devant tant il travaille pour sa défense, d'autant qu'il a tout de même mené à bien quelques percées, malheureusement pas concluantes. Remplacé par Wiltord dans un rôle similaire.
Ribéry
, de la même manière, a bien gêné Roberto Carlos, lequel le lui a bien rendu. Ils se sont donc mutuellement neutralisés sur le côté, et le Français n’a réussi à être dangereux – surtout en deuxième mi-temps – que lorsqu’il s’est recentré ou lorsqu’il s’exilait sur le côté gauche. Il a laissé sa place à Govou qui s’est surtout appliqué à boucher les espaces.


Quant à Zidane… Dès la première minute, il a effectué une percée dans l'axe en enchaînant talonnade et passements de jambes. Une indication que ce match allait être son meilleur depuis des lustres, avec un retour plein et entier dans ses habits de meneur de jeu. Il a ajouté – à son activité retrouvée depuis la Corée et à son implication dans les bons coups contre l'Espagne – des gestes techniques dont il est seul capable et une capacité à diriger le jeu qui s'avère désormais indispensable à ce stade de la compétition. Le paradoxe est qu'ayant été assez malheureux sur les coups de pieds arrêtés, il a quand même délivré sa première passe décisive à Thierry Henry sur ce coup franc de la 57e minute. On retiendra aussi son numéro de la 44e minute, qui le fit éliminer trois Brésiliens pour servir Vieira dans l'axe.

Le calcul consistant à jouer systématiquement à la limite du hors-jeu en espérant que ça finisse par passer a payé. Henry a encore une fois ouvert des boulevards pour ses coéquipiers, dans un rôle de Guivarc'h qui lui sied finalement assez bien. Dans la mesure où ses coéquipiers ont beaucoup de mal à lui faire les bonnes ouvertures, il pèse sur les défenseurs même si athlétiquement, il a souffert face aux mastodontes de la défense centrale brésilienne. Auteur d'un but presque facile mais qui justifie son statut dans le groupe, il a cédé sa place à Saha qui a trouvé le moyen de frapper au but pendant les huit minutes qu’il passa sur le terrain.

L’action du match
Emblématique de la domination française, cette action aura vu les Bleus tenir le ballon pendant plus d’une minute (en grande partie dans le camp adverse) et effectuer 21 passes entre tous les joueurs de champ, à l’exception de la charnière centrale. Elle symbolise également la difficulté à concrétiser cette supériorité…

70e minute. Abidal récupère le ballon devant Adriano à 40 mètres de ses buts sur la gauche et relance instantanément sur Malouda devant lui. Celui-ci redouble avec Makelele avant de jouer en une touche avec Zidane qui lui redonne un peu plus haut sur l’aile gauche, éliminant au passage un Brésilien. Malouda finit par redonner le ballon en retrait à Zidane qui recherche Makelele derrière lui. Le n°6 donne le ballon tout de suite à Vieira dans l’axe, lequel écarte vers droite sur Sagnol, ce qui entraîne tout le bloc brésilien de l’autre côté du terrain. Le latéral redonne tranquillement à Vieira, qui le passe instantanément à Zidane. Les Bleus viennent de gagner vingt mètres et d’éliminer deux Brésiliens, sans avoir dribblé une seule fois.
Zidane ouvre vers Henry sur l’aile droite, lequel ne provoque pas et redonne à son n°10, en mettant au passage Ronaldinho, Roberto Carlos, Ze Roberto, et Gilberto Silva dans le vent. Zidane temporise, fait une petite roulette arrière, tend le bras pour qu’Henry s’enfonce à droite dans la profondeur mais donne à Vieira sur sa gauche, qui redonne Makelele dans l’axe. A chaque passe, les Brésiliens sautent un par un.
Makelele passe le ballon à Malouda, encore à gauche, celui-ci fait mine de provoquer mais met le pied sur le ballon, puis donne dans le couloir à qui temporise, toujours pas attaqué bien que placé très haut. Le Lyonnais passe derrière lui à Ribéry, qui donne encore derrière à Makelele, lequel trouve Zidane dans l’axe à trente mètres du but adverse. Celui-ci ouvre pour Henry qui n’a plus personne entre lui et Dida, mais un défenseur dans son dos qui le rejoint pour un duel épaule contre épaule gagné par le Brésilien. Le ballon arrive finalement dans les mains du gardien alors qu’Henry s’effondre.


Commentaires

Staff
vivien el nino martinez
vivien el nino martinez 10 mars 2014 12:59

Dans se match il leurs avait tout fait, c'était lui le brésilien. Ce qui m'avais marquer autres que sa performance de haut vole, c'est que c'était sa première passe D pour Henry ..surprenant quand même. Sinon mon maf chapeau article mené avec brio de bout en bout, maitriser a la perfection .. bravo l'artiste

Staff
mathieu beal
mathieu beal 10 mars 2014 11:37

le chef d'oeuvre de Zizou !!!!!!!!!!!!!!!!

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CLASS BUTEURS/PASSEURS (CHAMPIONNAT)

BUTEURS :

Vivien Martinez 7 buts

Julien Odrat 6 buts

François Breton 4 buts

Nicolas lefèbvre 2 buts

Mathias Moya 3 buts

Mathieu Bruxelle 1 but

Anthony Exbrayat 1 but

Kevin Collas 1 but

Yassine Korba 1 but

Pierre Emanuel 1 but

Thomas Chave 1 but

Chris Roux 1 but

 

 

Passeurs:

Thomas Chave 7 passes

Vivien Martinez 4 passes

Nicolas Lefèbvre 3 passes

Julien Odrat 1 passe

Mathias Moya 1 passe

François Breton 1 passe

Fabien Becerra 1 passe

Mathieu Bruxelle 1 passe

Kevin Collas 2 passes

David Jaspart 1 passe

Yassine Korba 1 passe

Romain Roux 1 passe